Valeurs Nature - Lettre d'Information Synphonat n°55 - avril 2017

Ça y est, c'est le printemps ! Si pour certains, cette nouvelle saison évoque grand air, soleil et bonheur suprême... pour d'autres, elle a plutôt un arrière goût de nez qui coule, éternuements répétés, yeux larmoyants... Et oui, vous l'avez bien compris, les allergies au pollen sont aussi de retour. Découvrez cinq gestes pour s'en protéger au quotidien et les plantes à adopter.


1 - À la une - Allergies au pollen : 5 gestes pour s'en protéger

1 - À la une - Allergies au pollen : 5 gestes pour s'en protéger

La rhinite pollinique - ou rhume des foins - affecte plus de 10 % de la population française. Si le degré de sévérité varie selon les individus, on sait que cette pathologie altère le sommeil et la qualité de vie et la gêne peut se prolonger entre un et trois mois, selon le pollen. Heureusement, certains comportements permettent de limiter les manifestations de cette allergie.

Consultez les bulletins polliniques

Grâce à une carte de vigilance interactive vous pourrez connaître les pics de pollution aux pollens (rnsa.asso.fr) et adapter votre traitement en fonction de la présence ou non des pollens les plus allergisants dans l'air.

Rincez-vous les cheveux le soir avant d'aller vous coucher

Car tout au long de la journée, il se peut que vous accumuliez sur votre chevelure des pollens. Conséquence : ils se déposent sur l'oreiller, de quoi vous provoquer des réactions allergiques durant la nuit. Il est également recommandé d'aérer sa chambre tôt le matin quand la concentration de pollens dans l'atmosphère est la moins élevée.

Evitez de sortir lors des pics de pollinisation

Il est surtout préférable d'éviter de faire du sport à l'extérieur, de prévoir des promenades ou des pique-niques dans les parcs quand le risque de contamination au pollen augmente drastiquement. Et, si vous devez sortir, pensez à porter des lunettes et un chapeau pour éviter le dépôt dans les yeux et sur les cheveux des pollens de bouleaux ou des graminées. Il est également recommandé d'éviter de se frotter les yeux.

Evitez les baignades en piscine

Il a été démontré que le chlore agresse les muqueuses du nez et des yeux. Fragilisées, celles-ci deviennent un terrain de choix pour les pollens allergisants. Et, en vacances, préférez les destinations en bord de mer qui connaissent de plus faibles épisodes polliniques.

Bannissez la cigarette

Vous le savez, le tabac est mauvais pour la santé. Mais saviez-vous qu'il peut aussi aggraver fortement les réactions allergiques ? Une nouvelle raison d'arrêter la cigarette.

2 - Focus Ingrédient - Le perilla

L'occident découvre le perilla au tout début du XIXème siècle d'abord comme plante ornementale. Puis, mis à l'étude en 1977, il dévoile des propriétés naturelles intéressantes pour couvrir les manifestations allergiques notamment alimentaires en inhibant la libération d'histamine et en normalisant la production des agents responsables des états inflammatoires liés à l'allergie.

En 2010, il est aussi remarqué par le professeur Lecerf de l'institut Pasteur de Lille pour son apport exceptionnel en acide alpha-linolénique (ALA) oméga 3, bénéfique pour la santé. L'huile végétale de perilla contient naturellement entre 60 et 66% d'acide alpha-linolénique : une teneur record dans le règne végétal. Les oméga 3 sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme, qui ne peut pas les synthétiser. Notre alimentation doit donc fournir des omégas 3 en quantité suffisante.

3 - Interview - Les allergies saisonnières : un système immunitaire trop sensible

Les allergies saisonnières : un système immunitaire trop sensible avec Euriel, naturopathe

Les allergies saisonnières : un système immunitaire trop sensible avec Euriel, naturopathe

Les allergies saisonnières sont synonymes d'un système immunitaire très réactif. Inutile donc de le renforcer car il est déjà fort mais l'idée est plutôt de le moduler pour une action plus adaptée et des symptômes moins importants.

Soulager les allergies saisonnières : zoom sur les solutions naturelles

Veillez à un équilibre intestinal sain car le système immunitaire y a son quartier général.

  • Surveillez donc votre digestion et évitez les facteurs d'intolérances qui aggraveraient la sensibilité immunitaire. Concrètement, diminuez les aliments à risque tels que les produits laitiers, les céréales à gluten (blé, orge, seigle, avoine, épeautre) et les aliments allergisants.
  • Faites une cure de probiotiques. Pris à jeun, certaines souches renforcent la tolérance immunitaire.
  • Nettoyez votre foie encrassé après l'hiver à l'aide du romarin, de l'artichaut ou du radis noir qui aident aussi le système immunitaire à faire la part des choses.

Pensez aux plantes immunomodulatrices pour un printemps plus zen

Les plantes immunomodulatrices ont une action équilibrante sur le système immunitaire c'est à dire qu'elles vont s'adapter en fonction du besoin en activant certaines réactions et en en apaisant d'autres. Dans le cas des allergies, il est important d'adoucir les réponses immunitaires.

  • L'échinacée : depuis longtemps connue par les amérindiens, l'échinacée est très polyvalente. Anti-infectieuse, anti-inflammatoire, elle est utile pour préparer le terrain allergique dès l'hiver tout en agissant sur les affections ORL courantes en saison froide.
  • Le plantain : cette "mauvaise herbe" de nos campagnes est une des plantes phares anti-allergiques grâce à ses propriétés anti-histaminique et anti-spasmodique. Elle soulage les réactions allergiques respiratoires par voie interne mais aussi les piqûres d'insectes ou d'ortie lorsque l'on applique directement le jus de la feuille froissée.
  • La réglisse : connue en tant que friandise, elle a des effets apaisants sur l'estomac et la sphère digestive. Cette grande plante immunomodulatrice a d'importantes propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires (gastrite, toux, asthme, etc.). Elle est toutefois déconseillée pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et toute personne souffrant d'hypertension et d'insuffisance rénale.
  • Et bien sûr le perilla – pour en savoir plus, lisez le focus que nous lui consacrons ce mois ci.

4 - Brèves - Mieux comprendre l'actualité

Diabète : prescription de la marche

Diabète : prescription de la marche

On le savait : faire de l'exercice régulier permet de prendre soin de notre santé.
Aujourd'hui, une nouvelle étude confirme même que, pour les personnes souffrant de diabète de type 2, la prescription de marche à pied avec l'utilisation d'un podomètre était accompagnée d'une baisse de la glycémie et de la résistance à l'insuline.
Pourquoi l'importance du podomètre ? Car les patients pourront consulter le nombre de pas qu'ils effectuent et mettre leurs résultats en corrélation avec la prescription du médecin. Dans le cadre de cette étude, le podomètre à permis d'augmenter de 20% le nombre de pas quotidiens réalisés par les patients. Chez les personnes atteintes d'un diabète de type 2, la pratique régulière de la marche permet également de réduire de 40 % le taux de mortalité et d'accident cardiovasculaire à dix ans. Au vu de ses résultats, nous ne pouvons qu'applaudir des deux mains.
La prescription de la marche associée à un podomètre : une initiative peu coûteuse mais efficace !

Logos nutritionnels : à quelle étiquette se fier ?

Logos nutritionnels : à quelle étiquette se fier ?

Nutri-Score vient d'être annoncé par la ministre de la Santé comme la référence officielle des logos nutritionnels en France. Il propose une échelle de cinq couleurs allant du vert au rouge en fonction de quatre paramètres : l'apport calorique pour 100 grammes, la teneur en sucre, en graisses saturées et en sel.
Dorénavant, attendez-vous donc à voir sur vos produits alimentaires préférés ces étiquettes de couleur mais pas seulement...
En effet, même si ces étiquettes évaluant la qualité des produits industriels seront la référence en France, elles seront seulement recommandées et pour le moment, rien n'interdit aux industriels d'apposer leurs propres systèmes d'étiquetage. Aussi, six des principaux groupes agroalimentaires (Coca-cola, Mars, Mondelez, Nestlé, Pepsi et Unilever) se sont engouffrés dans la brèche et ont annoncé le lancement prochain d'un système distinct d'étiquetage nutritionnel simplifié en Europe. Alors que de leurs usines sortent des bonbons, des sodas, des confiseries... leur démarche semble assez contradictoire. Cette multiplication des logos nutritionnels risque aussi d'entraîner le désarroi du consommateur.
Saurez-vous vous y retrouver ?

Crédits photographiques : Thinkstock

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