Lettre d'Information Synphonat
Numéro 4 - Janvier 2011

Bonjour,

Dans ce numéro, vous retrouverez deux sujets qui nous sont chers et apparaissent régulièrement dans les actualités que nous vous présentons : l'alimentation et l'environnement.

Plus conceptuelle, peut-être, la première thématique abordée est une invitation à prendre le temps de la réflexion. Les échanges nourris que nous avons pu avoir récemment - notamment avec des professionnels de santé - nous ont permis de constater que nous n'étions pas seuls à envisager des modèles de développement différents, plus respectueux de l'humain. En partageant avec vous quelques unes des lectures qui nous ont inspiré dernièrement, nous aimerions vous associer à cette démarche.

Nous vous souhaitons une excellente année 2011, en pleine santé. Et nous espérons donc qu'elle sera pour vous et pour votre entourage une année humainement enrichissante.


L'équipe Synphonat




1. Quel bonheur pour 2011 ?

par Frédéric, Responsable Marketing Multicanal

Le passage à la nouvelle année est toujours l'occasion de tirer le bilan de notre activité.

A l'échelle individuelle, nous en déduisons des bonnes résolutions destinées à améliorer notre façon d'être. A l'échelle collective, on mesure avec force indicateurs statistiques ce qu'a produit une année de construction commune mais cela ne conduit que rarement à une remise en question ni des objectifs de notre activité, ni des chemins retenus pour y parvenir.

Or le postulat selon lequel la richesse produite, la fameuse "croissance économique", représente une mesure pertinente du succès de nos sociétés peut tout à fait être réexaminé.

En 2003, une étonnante étude du Word Values Survey publiée par le magazine britannique New Scientist positionnait ainsi le Nigeria au sommet du classement des 65 pays comparés sur le critère du bonheur perçu par leurs populations.
Refusant le dogme d'un raisonnement économique, éminemment utilitariste, le Bhoutan a, quant à lui, établi un indicateur alternatif : le Bonheur National Brut, dont l'amélioration est devenue le principal objectif de l'ensemble de politiques du pays.
En Belgique, des initiatives de sociétés basées sur une autre conception du bonheur ont vu le jour.
Au-delà du caractère parfois anecdotique de ces expériences, voilà une opportunité intéressante de réveiller notre esprit critique pour imaginer des modèles de développement alternatifs. D'ores et déjà, des entreprises s'engagent, inscrivant dans leurs statuts légaux la poursuite non seulement de la création de valeur (Chiffre d'Affaires) mais également la recherche de l'accomplissement humain de leurs employés et de leur écosystème.

A l'échelle des Etats, une extrapolation serait non seulement envisageable mais parfaitement saine.
Dans ce sens, Martha Nussbaum publiait en juin dernier dans le supplément littéraire du Times un long article, repris depuis par Courrier International, dans lequel elle soulignait la nécessité de resituer les humanités et les arts au coeur de nos modèles d'enseignement. Il s'agissait de développer notre capacité d'empathie et, de façon induite, de permettre à nos sociétés d'aspirer, par delà la prospérité, à la citoyenneté des individus et à leur participation à un développement non seulement économique mais également humain.

Pour commencer l'année 2011 sur de bonnes bases, peut-on avoir meilleure résolution pour l'avenir que nos actes contribuent à façonner ?

Références :


2. Graines germées : La santé par l'alimentation

par Stéphanie, Responsable Marketing Opérationnel

L'alimentation est un enjeu majeur de notre siècle, tant au niveau du partage des ressources alimentaires avec les pays pauvres que de la santé dans les pays riches avec le phénomène de "malbouffe".

Elle suscite des débats passionnés au sein de la communauté scientifique notamment autour des problèmes liés à la malnutrition, à l'obésité, ou aux risques alimentaires, mais aussi une prise de conscience chez un nombre croissant de consommateurs.

En effet, nombreux sont ceux qui font, désormais, le lien entre santé et alimentation. Ainsi, bien s'alimenter consiste à respecter une certaine forme d'équilibre et d'habitudes alimentaires, mais aussi à consommer des nutriments essentiels tels que vitamines, oligo-éléments et protéines. Il est toutefois difficile de couvrir l'ensemble de ses besoins en nutriments avec le commun des produits et le rythme effréné qu'impose la société dite "moderne".
En effet, trouver les bonnes protéines, les bonnes graisses, les bons sucres pour retrouver santé, bien-être et vitalité, n'est pas forcément chose aisée, et c'est pourquoi le marché de la complémentation connaît une croissance forte : pour combler nos déficiences en nutriments, nous achetons les "doses" pré-établies que sont les compléments alimentaires.
Et pourtant il existe une manière simple de s'alimenter sainement et sans contrainte, c'est de manger des graines germées. Extrêmement nutritives et digestes, elles sont un concentré de nutriments essentiels et donc une formidable source de minéraux, de vitamines, d'oligo-éléments, d'acides aminés, d'enzymes, d'acides gras et de protéines nécessaires au bon fonctionnement des cellules de notre corps. Facilement assimilables, elles aident à combler et corriger la plupart des déficiences en nutriments.

Pourquoi une telle richesse en nutriments ?

Tout simplement parce que la phase de germination est un moment d'intense activité de transformation de la graine. Les réserves de la graine sont transformées pour sa croissance, les quantités de vitamines sont multipliées et les enzymes de croissance sont activées. C'est ainsi que les amidons se transforment en sucres simples, les protides en acides aminés, les lipides en acides gras et les vitamines quant à elles se démultiplient avec un facteur constaté de 3 à 12 !!!
Le processus de germination est extrêmement simple à mettre en oeuvre. Il suffit d'associer les conditions suivantes : eau + air + chaleur + lumière indirecte. En général on dissocie deux phases majeures : le Trempage et la Germination.
Pour faire germer ses graines soi-même, le matériel requis est basique. Il peut s'agir d' un bocal en verre, d'une simple casserole, d'un germoir à plateaux (à acheter, ou à bricoler), d'un coussin de ouate, d'une assiette, d'un petit sac en tissu (gaze ou tissu fin), ou le nec plus ultra, d'un germoir automatique.
Cultiver ses propres graines germées est donc accessible à tous, citadins ou non, ne requiert pas de compétence particulière et n'implique aucune contrainte.

Grâce aux graines germées, agir pour sa santé en mangeant sainement, à faible coût, est donc possible.

Référence :


3. Maya l'abeille et les 40 tueurs

par Arnaud, Responsable Informatique

Souvent perçues - à tort - comme des insectes nuisibles et dangereux, les abeilles n'en sont pas moins indispensables pour notre survie : Un tiers de l'alimentation mondiale dépend de la pollinisation par les arthropodes.

40, c'est le nombre de causes de mortalité recensées chez les abeilles de ruche.

La communauté scientifique parle aujourd'hui de causes "multifactorielles" : maladies, parasites, exposition aux pesticides, raréfaction de la nourriture des insectes due à l'uniformisation des cultures, appauvrissement génétique des reines, ... Difficile avec autant d'assassins potentiels d'identifier les vrais coupables.
Rassemblés sous l'intitulé "Initiative pour les insectes pollinisateurs", neuf projets de recherche tenteront d'apporter des réponses.
L'enjeu est à la fois de protéger la biodiversité et les cultures alimentaires, en particulier les fruits et légumes.

Le programme du neurologue Christopher Connolly sera consacré aux incidences des pesticides de traitement des cultures, mais aussi de ceux utilisés par les apiculteurs pour éradiquer les parasites dans les ruches.
Tous affectent les connexions neuronales des insectes. A haute dose, ils entraînent la mort, mais l'exposition chronique à de faibles doses peut aussi provoquer d'autres altérations, comme la perte du sens de l'orientation ou encore la diminution de la capacité d'apprendre et de communiquer.
Les investigations se multiplieront donc aux quatre coins du monde. Mais seule l'enquête anglaise aura recours à la bonne vieille méthode de la filature. Quel moyen plus sûr, c'est vrai, de savoir "qui veut tuer l'abeille dans la ruche avec une clé anglaise" que d'équiper les butineuses d'une puce RFID (sur un insecte de 15 mm de long c'est déjà un défi) ? Près de 16000 abeilles vont ainsi être suivies à la trace pour résoudre l'énigme de leur disparition, au sens propre du terme car bien souvent elles ne meurent pas près de la ruche, mais se volatilisent dans la nature.

Voilà qui promet d'occuper les chercheurs anglais pendant un bon moment.

Référence :

Crédits photographiques : Fabrice Lejoyeux, Ron Hollins, Edseloh, Paul Stein

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