La grippe, fait partie du patrimoine infectieux de l’humanité. Elle appartient à notre écosystème, indispensable à notre survie, dans lequel nous ne pouvons pas garder ce qui nous arrange et écarter le reste. Il n’y a donc pas le choix, nous devons vivre avec cette infection très particulière, qui, chaque année, fait une sorte de tour du monde pour arriver en Europe lors de la période hivernale.

Le plus souvent sans complications, elle impose néanmoins une invalidité de plusieurs jours, avec de pénibles symptômes. Parfois, elle évolue de manière dramatique, avec une issue fatale.
Elle semble banale, et pourtant, elle ne peut pas être prise à la légère, surtout pour les personnes âgées ou ayant un terrain fragilisé.

La question du choix de méthodes de prévention et de soins se pose pour chacun. Quand la grippe se déclare, face aux traitements médicaux décevants, que nous offre la médecine naturelle ? Avant qu’elle ne se déclare, envisageons-nous ou non une prévention ? Et si oui, optons-nous pour la vaccination ou une prévention naturelle ?

Dans tous les cas, choisir une stratégie évitera de se retrouver pris au dépourvu, et permet ainsi de passer un hiver plus tranquille.

LA GRIPPE, MALADIE VIRALE SAISONNIÈRE

La grippe est une maladie infectieuse, due à un virus avec deux particularités : sa variabilité et sa saisonnalité.
Le ou les virus qui arrivent chaque année à la même période changent tous les ans, avec des différences plus ou moins grandes par rapport à l’année précédente. Ainsi, notre système immunitaire ne peut pas mémoriser une protection définitive. Avoir eu la grippe une année ne protège pas complètement pour les années suivantes.
Les signes pulmonaires et généraux peuvent être très invalidants. Les conséquences de la maladie dépendent de multiples facteurs, principalement de la fragilité de l’organisme, qui augmente avec l’âge, et dans certaines situations pathologiques.

UN VIRUS VOYAGEUR ET CONTAGIEUX

Le virus ayant une survie prolongée lorsque l’air est froid et sec, les épidémies surviennent en hiver. Elles passent ainsi de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud, au cours de l’année. Les concentrations humaines favorisent sa diffusion locale et les voyages augmentent sa dissémination géographique. Il s’est ainsi établi un circuit qui peut varier avec le temps, tout en ramenant chaque année l’épidémie en hiver dans de multiples contrées. Une fois entré dans une communauté humaine, le virus grippal se transmet très facilement d’un organisme à un autre, par l’air expiré, dès lors qu’il y a proximité, sans obligation de contact direct. C’est pourquoi il est très contagieux.

UN VIRUS QUI VARIE SANS CESSE

Il y a trois types de virus grippal : A, B et C. Le type A est le plus virulent. Chaque type inclut de nombreux sous-types à partir de deux critères nommés H et N.
On connaît ainsi les variants H1N1, H2N2, H3N2, spécifiquement humains. H5N1 touche les oiseaux, (grippe aviaire), et peut atteindre accidentellement les hommes, sans contagion directe entre eux.
Quand l’épidémie arrive, plusieurs sous-types de virus peuvent cohabiter. Le virus du groupe A subit régulièrement des variations qui modifient plus ou moins son identité antigénique reconnue par le système immunitaire. Lorsque le virus varie, le système immunitaire qui a construit une protection avec un virus antérieur est moins efficace. Après certaines variations majeures (appelées « cassures »), il n’y a plus de reconnaissance, donc plus de protection. C’est alors que surviennent les grandes pandémies, plusieurs fois par siècle. On a connu ainsi la grippe espagnole en 1918 (H1N1), la grippe asiatique en 1957 (H2N2), la grippe de Hong Kong en 1968 (H3N2), et la pandémie de 2009 avec un nouveau H1N1 différent de celui de 1918.

UNE MALADIE RAREMENT ANODINE

Après transmission, il y a une courte période d’incubation, de quelques jours à une semaine, avant les premiers signes. Il apparaît ensuite une fièvre, souvent brutale et élevée, pouvant atteindre et même dépasser 40°. Elle s‘accompagne de douleurs musculaires, courbatures, maux de tête, gorge irritée avec toux sèche, écoulement nasal, le tout avec une sensation de profond malaise.
C’est un choc brutal, provoqué par l’invasion massive d’un virus au fort pouvoir pathogène. La réaction de l’organisme fait intervenir rapidement une défense générale d’urgence, non spécifique, avec fièvre et inflammation qui provoquent les symptômes de la maladie. Puis, avec un délai de plusieurs jours, une réaction immunitaire non spécifique se développe et conduit naturellement à une guérison totale.
Plus le système immunitaire d’un individu est faible, plus la réaction inflammatoire est importante pour gérer l’urgence, et plus les manifestations de la maladie sont intenses.
Plus un organisme est affaibli, par le vieillissement ou la maladie, plus il est fragile vis-à-vis de l’invasion du virus et du choc créé par le développement de l’infection.
Ces deux critères déterminent la manière dont chacun est touché par l’infection grippale. Un système immunitaire optimal améliore la tolérance vis-à-vis de la maladie et favorise une guérison rapide, avec mémorisation d’une protection efficace pour les années à venir.

DES RISQUES DE COMPLICATIONS REDOUTABLES

Sur un organisme sain, il y a très peu de risques de complications, alors que sur un terrain affaibli, elles sont fréquentes et peuvent conduire à la mort.
La plus fréquente est la surinfection respiratoire par des agents bactériens, conduisant à une pneumonie aux conséquences dramatiques, notamment s’il y a une fragilité pulmonaire préalable ou une forte déficience immunitaire.
En France, on estime entre 5 000 et 10 000 le nombre de décès par an, directement attribuables à la grippe. La grande majorité concernent des personnes de plus de 65 ans.

TRAITEMENT : MÉDICAL OU NATUREL ?

La grippe guérit naturellement dans la majorité des cas. Doit-on pour cela attendre qu’elle passe toute seule ?

Est-il utile ou néfaste, de traiter ses symptômes, notamment la fièvre, pour améliorer le confort immédiat ?
Existe-t-il des traitements médicamenteux capables de ralentir l’infection virale ?
Les solutions naturelles sont-elles efficaces ou sont-elles une simple illusion qui accompagne une évolution spontanée ?

L’AUTOGUÉRISON, UN PROCESSUS QUI NE SUFFIT PAS TOUJOURS

Le choix de ne rien faire face à la grippe peut-être courageux, bénéfique, négligent ou irresponsable. Il est courageux dans le sens où il demande de supporter des symptômes pénibles et invalidants, alors que ceux-ci pourraient être atténués. Il peut être bénéfique dans le sens où il laisse toute l’opportunité au système immunitaire de développer et mémoriser une défense efficace et durable. Ainsi, la protection spontanée sera plus forte les années suivantes. Il peut être négligent dans la mesure où il est possible d’éviter des inconforts qui pourraient laisser des traces. Enfin, il est irresponsable s’il laisse se développer une forme grave dont les complications seront irréversibles.

LES TRAITEMENTS MÉDICAUX, EFFICACES SUR LES SYMPTÔMES, DÉCEVANTS SUR LA MALADIE

Face au marché important que représente la grippe, l’industrie pharmaceutique a cherché à développer des traitements pour soigner la maladie déclarée. Les plus connus, Tamiflu® et Relenza®, ont montré des effets favorables dans leur phase d’essai, puis se sont révélés décevants à l’usage, les virus développant rapidement une résistance.
En revanche, les solutions pour réduire les symptômes (fièvre, inflammation) et les antibiotiques pour traiter les surinfections bactériennes sont très efficaces.
La pertinence est d’utiliser habilement ces traitements, uniquement quand ils sont nécessaires, afin de ne pas compromettre l’autoguérison et éviter d’inutiles effets secondaires.

LES TRAITEMENTS NATURELS, UNE PANOPLIE DE SOLUTIONS

Les traitements naturels ciblent directement la maladie avec deux mécanismes : soutenir le système immunitaire et arrêter la prolifération virale.
Soutenir le système immunitaire (phytothérapie, alkylglycérols, homéopathie…) est davantage une solution préventive que curative. Il est un peu tard pour prévenir quand la maladie se déclare, même si cela peut accélérer le processus de guérison naturelle.
Plusieurs produits naturels agissent sur les virus. Des antiseptiques tels que la propolis et l’extrait de pépins de pamplemousse ont une activité réelle, mais une diffusion limitée au-delà de la zone oro-pharyngée. Pour une action optimale, il faudrait les garder longuement en bouche.
Certaines huiles essentielles contiennent des composés dont l’activité virale est bien connue. Ravintsara, Tea tree et Thym CT linalol, par exemple, ont une action anti-infectieuse et une bonne tolérance. Le polyvalent Laurier noble permet d’agir à la fois sur le virus et sur certains symptômes gênants de la maladie grippale. Dans les formes graves, l’aromathérapie est probablement la solution aux effets les plus puissants, mais son efficacité est liée à l’association d’huiles essentielles synergiques à forte dose, ce qui nécessite l’encadrement par un professionnel compétent.

QUELLE PRÉVENTION CHOISIR ?

Quand la grippe se manifeste, il est trop tard pour prévenir. Envisager une prévention se prépare donc avant le début de l’épidémie. La date n’étant pas prévisible avec précision, le mois de novembre est donc le bon moment.
Nous avons le choix entre la vaccination qui nécessite une seule injection pour tout l’hiver, ou des produits naturels. Dans le second cas, il y a plusieurs stratégies : soutenir le système immunitaire, ou mettre en place une protection antivirale.
Il n’y a pas de solution offrant une efficacité garantie, y compris le vaccin, c’est pourquoi aucune ne fait consensus en médecine intégrative*. Vaccination et solutions naturelles sont compatibles et peuvent être associées.
En étant suffisamment informé et averti, chacun peut choisir la solution qui lui convient le mieux.

FAIRE CONFIANCE À SON SYSTÈME IMMUNITAIRE

Considérer que la grippe fait partie de la vie naturelle, que notre corps peut se défendre et qu’ainsi il développe une protection durable est un choix possible. Pour cela, l’organisme doit être en pleine possession de ses moyens, ce qui est entretenu avec une attention soutenue aux facteurs de santé préventive : alimentation, activité physique, qualité de sommeil, psychologie positive. Dans cette démarche, aucune prévention spécifique n’est ajoutée. Cela n’empêche pas d’avoir sous la main un traitement naturel pour accompagner la maladie grippale, si elle survient malgré tout.

Le vaccin, la solution préconisée par les autorités sanitaires

Le vaccin antigrippal diffère des autres vaccins par son changement de formule, chaque année, en fonction de la nature des virus circulants, identifiés plusieurs mois auparavant dans la zone du monde où ils se trouvent alors. La protection dure environ six mois, ce qui va aussi dans le sens d’une injection chaque année.

La solution vaccinale a deux limites, sa faible protection et ses possibles effets secondaires.
L’efficacité du vaccin contre la grippe fait l’objet d’un débat sans fin qui peut être tranché en admettant que pour un individu, il apportera une certaine protection sans que l’on puisse savoir à l’avance si elle sera suffisante ou non. Il est utile sans être une garantie suffisante.
Sur les éventuels risques, le débat est également ouvert, et là aussi, nul ne peut savoir à l’avance si pour une personne donnée, les bénéfices seront supérieurs aux risques. Il appartient donc à chacun de choisir, en fonction de sa situation personnelle et de ses croyances. La question générale de la vaccination a été abordée dans une lettre précédente [1].

LE SOUTIEN DU SYSTÈME IMMUNITAIRE, UNE PRÉVENTION LARGE ET INCERTAINE

Un système immunitaire performant est la meilleure garantie contre la grippe, et aussi contre toutes les infections hivernales. Le fait qu’une maladie infectieuse se déclare ou non est le résultat d’une interaction complexe entre le microbe, le terrain et le contexte. Affirmer que « le microbe est tout », ou « qu’il n’est rien et que le terrain est tout », sont des propos extrémistes qui reposent sur des croyances, pas sur des observations objectives. Soutenir le terrain est un facteur de protection supplémentaire, et comme le vaccin, il n’est pas une garantie.

Les produits de santé naturels connus pour renforcer l’immunité sont nombreux.
Certains contiennent des principes actifs concentrés dont l’action immunostimulante est validée par des essais sur l’homme ou sur des animaux. Ce sont notamment :
– Des extraits de plantes (phytothérapie), le mieux validé étant celui de l’Échinacée.
– Des champignons médicinaux : notamment le Shiitake, le Maïtake et le Reishi. Les trois sont associés dans le produit SYNERMYCOS. En prévention des infections hivernales : 3 comprimés par jour, 15-20 minutes avant un repas, 1 mois sur 2.
– L’extrait de foie de requin riche en alkylglycérols, contenu dans le produit ALCHIMER. En prévention des infections hivernales : 2 capsules par jour en deux prises, matin et soir en cours de repas, 1 mois sur 2.
Il existe aussi des produits dilués, dont l’action informative est contestée par la science médicale, alors que des effets sont observés, sans savoir s’il s’agit seulement d’effet placebo ou davantage.
– L’homéopathie, connue avec le produit OSCILLOCOCCINUM, contient la dilution d’un extrait de foie et de cœur de canard de Barbarie. On peut lui reprocher sa fabrication industrielle, peu compatible avec la qualité favorable à une action informative optimale.
– Les mélanges de plantes diluées, parfois associées de l’homéopathie alors qu’elles sont dans un niveau dilution différent, plus faible. C’est le cas du produit SYNERSTIM. En prévention des infections hivernales : 1 dose par semaine.
– Dans le même niveau de dilutions, la micronutrition fonctionnelle propose une formule pour soutenir le système immunitaire, validée par un essai préliminaire pour réduire la survenue des infections hivernales : MICROLISAT DEFENSES NATURELLES. Cure proposée : 1 comprimé à laisser fondre sur la langue à distance des repas 2 fois par jour pendant un mois. Laisser passer 4 à 6 semaines, puis recommencer la cure 1 mois.
Les produits ciblés, traiter au bon moment pour faire barrage à l’infection
Une autre manière de prévenir est de prendre un produit à action antivirale avant que l’infection ne se déclare, afin de faire barrage au virus s’il se présente.
Il y a alors le choix d’une cure pendant tout l’hiver, ce qui est long et peu logique, dans la mesure où c’est une méthode de soin et non une méthode de prévention.
Il est en revanche cohérent de prendre un produit barrière quand le risque est important, durant l’épidémie active, ou pendant une période sensible, durant laquelle tomber malade serait problématique (mission en cours, examen…).
La propolis et l’extrait de pépins de pamplemousse sont proposés pour cela, sur des bases empiriques, davantage que des validations expérimentales.
L’extrait de sureau noir a fait l’objet d’expérimentations probantes, ce qui en fait une solution de premier choix.

LE SUREAU NOIR, POUR PRÉVENIR OU POUR SOIGNER

Le sureau noir fait partie de la tradition herboriste. Ses propriétés antivirales ont été découvertes plus récemment. Son efficacité sur la grippe a été démontrée par des travaux expérimentaux et des études cliniques. Il est aujourd'hui une solution de choix pour prévenir la grippe dans les périodes à risque élevé, et pour la traiter quand elle se déclare.

sureau

UNE ACTION ADAPTÉE FACE À LA GRIPPE DÉCOUVERTE RÉCEMMENT

Le sureau noir est connu depuis l’antiquité, grecque et romaine. Ses baies ont été utilisées pour faire des confitures, des teintures et pour des actions purgatives, alors que les fleurs et les feuilles étaient connues pour soulager la douleur, les gonflements, l’inflammation, la diurèse (production d’urine) et comme expectorant.
Plus récemment, un ensemble de propriétés convergentes a conduit à expérimenter avec succès un sirop (Sambucol®), pour traiter la grippe.

DES ESSAIS CONCLUANTS

Le premier essai, sur une trentaine de sujets, effectué en 1993, dans un kibboutz israélien, au cours d'une épidémie de grippe, a montré un effet clairement supérieur au placebo, avec une amélioration perceptible au bout de deux jours.
Un second essai sur une soixantaine de sujets, en Norvège au début des années 2000, a confirmé le premier. Le groupe traité a bénéficié d’une disparition des symptômes 4 jours plus tôt que le groupe témoin.
Des essais in vitro ont indiqué que cette préparation inhibe le développement de nombreuses souches du virus grippal, tout en stimulant l’immunité.
Un essai réalisé en 2009 sur un extrait de sureau noir a confirmé la capacité de cette plante à atténuer rapidement les symptômes de la grippe.

SAMBUCOL® : SPÉCIALITÉ BREVETÉE À BASE DE SUREAU NOIR POUR PRÉVENIR ET SOIGNER
La préparation utilisée pour les essais qui ont validé l’effet antigrippal est désormais disponible sous trois formes :
– SAMBUCOL ORIGINAL : la formule utilisée pour les études cliniques, contenant 38 % de baies de sureau.
– SAMBUCOL IMMUNO FORTE : même formule additionnée de vitamine C et de zinc
– SAMBUCOL KIDS, formule deux fois moins concentrée, pour adapter les doses aux enfants de 1 à 12 ans.
La dose conseillée est de 10 ml (2 cuillers à café), une fois par jour en prévention, et quatre fois par jour en traitement, dès les premiers signes.
La prévention, repose sur l’effet immunostimulant et l’effet barrière au virus de la grippe. C’est une prévention ciblée pendant les périodes critiques. L’intérêt est que le produit déjà à disposition permet de passer immédiatement en protocole curatif, en augmentant la dose, si des signes d’infections apparaissent.
Le traitement repose sur les mêmes effets avec une dose plus élevée. Pour être le plus efficace, il doit commencer dès les premiers signes, c’est pourquoi il est nécessaire de prévoir un approvisionnement à l’avance.

LEXIQUE
MÉDECINE INTÉGRATIVE
Approche médicale pragmatique, qui cherche des solutions efficaces aussi bien dans les méthodes conventionnelles que dans les techniques alternatives et complémentaires.