Comment se manifeste la dépression saisonnière ?

Cette forme de trouble dépressif, aussi appelé Trouble Affectif Saisonnier (TAS) s'installe à l'automne ou au début de l'hiver et peut perdurer jusqu'au printemps. Les signes fréquents s'apparentent à une dépression "classique" :

  • Un manque d'énergie
  • Une tendance à s'isoler
  • Une passivité dans les activités habituellement sources de loisir
  • Une somnolence en journée
  • Une mélancolie continue, accentuée le soir

Et les principales particularités de la dépression saisonnière sont :

  • Une hypersomnie, les personnes ayant un besoin accru de sommeil
  • Une tendance à la boulimie
  • Une attirance pour les produits sucrés

Ce sont les femmes entre 18 et 45 ans qui sont majoritairement affectées par ce trouble puisqu'elles représentent 75 % des personnes atteintes. 2 à 3 % d'enfants sont eux aussi touchés, à partir de l'âge de 10 ans. Les hommes qui souffrent de ce syndrome le sont entre 20 et 40 ans.
Les individus ayant déjà connu des épisodes dépressifs ou souffrant de syndrome bipolaire sont d'autant plus exposés : il y a en effet une exacerbation saisonnière chez 10 à 15 % des personnes atteintes.

C'est sa récidive deux années de suite chez un même individu qui confirme l'état de dépression saisonnière.

Quelle en est la cause ?

Chez les personnes sensibles, la baisse de lumière associée à l'arrivée de l'automne et de l'hiver (de 100 000 lux un jour d'été, elle passe à 2 000 lux environ l'hiver) entraîne une "désynchronisation" de l'horloge interne et perturbe la sécrétion de mélatonine, hormone du sommeil.

Habituellement, la lumière, captée par nos rétines, est traduite en un message nerveux envoyé jusqu'au cerveau, où siège l'horloge interne. Cela déclenche la production d'une hormone, la mélatonine, qui régule l'horloge d'autres organes. La mélatonine est sécrétée pendant la nuit mais en hiver, le jour tombe plus tôt et chez certains individus, l'ajustement de l'horloge biologique se fait mal. C'est cette perturbation qui engendre anxiété, fatigue ou mal-être et qui déclenche la dépression saisonnière.

Quels traitements pour lutter contre la dépression saisonnière ?

En premier lieu, il est indispensable de consulter un médecin, afin d'identifier les troubles dont vous souffrez et de confirmer le diagnostic de dépression saisonnière.
Puisque le manque de lumière est la principale cause de cette dépression saisonnière, il est essentiel de combler ce manque pour retrouver l'énergie et le moral : la luminothérapie est conseillée.
Le principe est de s'exposer quotidiennement, à heure fixe (plutôt le matin) à une lumière blanche de forte intensité, placée à 30 centimètres du visage. Il est recommandé de s'y exposer 30 à 45 minutes chaque jour, avec une lampe dont l'intensité est de 10 000 lux. (À titre de comparaison, la lumière du jour par beau temps est de 100 000 lux, mais celle d'une pièce éclairée artificiellement de seulement 200 à 300 lux). Une amélioration est souvent observée dès la première semaine de traitement mais quatre semaines d'utilisation sont habituellement nécessaires pour observer des changements biologiques mesurables.

Une autre forme de thérapie ayant démontré ses vertus sur ce trouble saisonnier est la simulation artificielle de l'aube. Une "lampe d'aube" remplace votre réveil et éclaire la chambre progressivement, en simulant la luminosité du lever de soleil.

Une thérapie ou en dernier lieu les antidépresseurs peuvent être envisagés, en sachant toutefois que plusieurs semaines sont nécessaires pour qu'ils soient efficaces.

Un rayon de soleil ? J'en profite !

En automne, l'intensité lumineuse diminue et les jours raccourcissent. L'horloge biologique peut donc être perturbée. Il est important de bien profiter de la lumière naturelle dans la journée et qui plus est, du soleil ! L'organisme doit comprendre la différence entre le jour et la nuit. Prenez l'air, sortez à l'extérieur pour faire votre pause et le week-end, restez un peu plus longuement dehors. En revanche, à la tombée de la nuit, le corps a besoin de comprendre que le dodo approche. Lorsque la luminosité diminue ou même qu'il fait nuit, toute lumière trop intense - éclairage, écrans - perturbe notre horloge biologique et donc l'équilibre veille / sommeil, action / détente.

Je bouge, je respire, je m'aère !

Le corps a besoin de mouvement. Léonard de Vinci disait : "le mouvement est principe de toute vie". La sédentarité, donc, est contraire à la santé. Trop peu d'activité entraîne souvent des troubles chroniques et un inconfort constant physique et psychologique. Adoptez une activité sportive hebdomadaire, marchez plus et faites quelques mouvements quotidiennement. La respiration est elle aussi primordiale : de grandes inspirations et expirations alliées à de bons étirements peuvent dénouer les tensions et rappeler à votre corps qu'il est bien en vie.

Dans mon assiette, je mets du cru et des couleurs !

Faites le plein de vitamines. Une entrée de crudités en début de repas permet d'avoir les enzymes nécessaires pour digérer. De plus, les légumes de qualité ainsi consommés apportent de nombreuses vitamines trop souvent absentes après cuisson. Les graines germées sont très riches en vitamines et minéraux et accompagnent très bien les crudités. La couleur des aliments est quant à elle synonyme d'antioxydants. Et surtout n'oubliez pas, de la diversité dans l'assiette : légumes à foison, céréales semi-complètes, huiles végétales en bonne quantité, oléagineux, poisson, fruits de saison, etc. Le plaisir de manger se trouve aussi et surtout en surprenant les papilles avec différentes saveurs