AGIR SUR LA PHYSIOLOGIE

La physiologie décrit le fonctionnement de notre organisme dans toutes ses dimensions. Une grande partie de ce fonctionnement est tributaire de nos apports alimentaires.

Quels nutriments sont donc indispensables à notre système immunitaire ?

LE FER, LA VITAMINE D, LE ZINC ET LES OMEGA-3.

  • 41% des femmes réglées, donc entre 15 et 50 ans, ont des réserves en FER épuisées ou faibles. Pour elles, une petite vérification de temps à autre s’avère nécessaire. En particulier, s’il existe des troubles de l’humeur, de la fatigue, une perte de cheveux voire une fragilité face aux infections.

  • 75% des adultes et 70% des enfants n’atteignent pas les recommandations en VITAMINE D. Une supplémentation systématique l’hiver d’octobre à mars est indispensable dans nos sociétés où les activités se passent essentiellement à l’intérieur.

  • Le déficit en ZINC est retrouvé plus fréquemment chez les adolescents et les personnes âgées. Les sources de zinc sont les fruits de mer, les abats, les œufs, le pain complet et els légumes secs.

  • Si vous ne consommez pas de poisson (200g par semaine dont un poisson gras), vous ne parviendrez pas à des apports suffisants en OMEGA-3 (EPA, DHA). Une complémentation d’huile de poisson sera donc nécessaire.

LA FLORE INTESTINALE est l’autre facteur majeur de la bonne performance du système immunitaire. Il est nécessaire de se poser quelques questions rapides pour l’évaluer. Si vous répondez oui à l’une d’entre elles, des mesures de préservation et de reconstitution de cette flore seront nécessaires.

  • Êtes-vous sujet à des troubles fonctionnels intestinaux récurrents ?

  • Etes-vous facilement sujet à des infections respiratoires : rhume, rhino-pahryngites, bronchites, otites, sinusites.

  • Avez- vous eu des traitements antibiotiques ou anti-inflammatoires dans les 3 derniers mois ?

Pour préserver et enrichir votre flore intestinale, une alimentation riche en fibres (fruits et légumes, céréales complètes, oléagineux) la soutiendra au mieux. Limiter par ailleurs les sucres rapides. En cas de fragilité réelle de votre immunité ou de vos intestins, vous pouvez compléter par la prise de pré et/ou probiotiques.

Si vous avez une pathologie respiratoire ou une maladie vous fragilisant toutes ces mesures vous concernent également, associées à la prise en charge habituelle de votre problématique. Dans ces cas et chez les personnes de plus de 70 ans, un ajout de produits issus de la nature et de la tradition pourra venir renforcer votre système immunitaire. Il s’agit de la propolis verte, des 3 champignons Reishi, Shiitake, Maïtake, des plantes telles que l’échinacée, le thym, le pin sylvestre, le romarin et les adaptogènes ((éleuthérocoque, astragale, microalgue Klamath). Ces dernières peuvent utilisées en récupération par cure de 3 semaines.

Enfin, si vous voyez les premiers symptômes apparaître, la baie de sureau noir a montré des capacités fortes de soutien des défenses immunitaires pour lutter efficacement. Localement, l’extrait de pépin de pamplemousse peut être utilisé. Et bien entendu, les huiles essentielles dont les propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires sont les mieux décrites. Le Niaouli (Melaleuca quinquenervia), le bois de Hô ou ravintsara (Cinnamomum camphora) et l’Eucalyptus radiata ont des propriétés antivirales et expectorantes. Le cyprès et le pin sylvestre sont balsamiques sur les muqueuses enflammées. L’huile essentielle de menthe poivrée soulagera les maux de tête. Les huiles essentielles nécessitent le conseil d’un professionnel de santé pour leur usage.

AGIR SUR L’ECOSYSTEME

L’écosystème concerne aussi bien l’environnement microbiologique (proximité avec le virus) que la qualité de notre alimentation, la régularité d’une dépense physique et la qualité de notre sommeil.

Nous ne nous appesantirons pas sur les gestes et comportements à observer en pleine épidémie largement diffusés et relayés dans les différents médias. Ceux-ci ont pour intérêt d’éviter d’entrer en contact avec le virus. Nous apporterons une petite remarque cependant sur l’importance (en dehors d’une problématique épidémique) de ne pas désinfecter à outrance l’environnement (sa maison, sa voiture) ni sa surface corporelle. En effet, cela perturbe grandement l’équilibre des flores installées sur notre peau et nos muqueuses (respiratoires, digestives, génitales) tout en apportant son lot de substances chimiques nocives. L’eau et le savon restent les meilleurs nettoyants.

Un sommeil de mauvaise qualité, non récupérateur va affaiblir notre système immunitaire. De même, la sédentarité comme l’activité physique intensive dépriment notre système immunitaire tandis qu’une activité modérée régulière l’améliore. Alors allez prendre l’air (pur si possible près d’un site naturel) tous les jours et marchez, marchez, marchez.

Enfin, comme nous l’avons vu, une alimentation pauvre en produits sucrés et en aliments ultra-transformés mais riche en fibres, en fer, en zinc et en oméga-3 vont apporter les nutriments indispensables pour mieux se défendre. L’alimentation méditerranéenne représente un modèle parfaitement équilibré et performant pour booster nos défenses naturelles.

AGIR SUR LE MENTAL

Le stress est un mauvais ami de notre système immunitaire. Apprendre à gérer les situations de stress physique, professionnel, familial facilite l’entrée dans un processus d’adaptation efficient face aux agressions environnementales.

Le lien social est au cœur de notre équilibre mental. L’humain est social par définition. Il a besoin des autres et les autres ont besoin de nous. La solitude, l’isolement favorisent les troubles de l’humeur et affaiblissent notre immunité. Cultiver le bonheur avec les autres renforce l’immunité ! Participez à des activités associatives, culturelles, artistiques, sportives ou autres (en dehors des périodes épidémiques).

A l’inverse, si on est contaminé par le coronavirus ou tout autre virus, nous aurons tendance à nous replier sur nous, rester au chaud au fond du lit et nous isoler. En effet, notre organisme a besoin de toute son énergie pour lutter efficacement et ne peut la disperser pour d’autres tâches. Notre humeur triste ou maussade dans la maladie est faite pour cela, pour nous inciter à nous mettre en retrait. Les autres sont alors là pour jouer le rôle de soignant en se protégeant et en restant à distance bien sûr !