Quelle est la température de confort ?

La température de neutralité thermique ou température de confort est de 26° dans l’air et 33° dans l’eau, ce qui rappelle nos origines ancestrales tropicales. A la surface de la peau, la température est de 32-33°. Mais il y a des variations : les fesses et les membres sont des zones plus froides . Il existe aussi des variations individuelles.

zone de chaleur du corps

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Comment le corps se refroidit en cas de fortes chaleurs ?

La production de sueur est le moyen essentiel de refroidissement du corps lors d’un effort, et de façon encore plus évidente quand il fait chaud. Mais comment cela se passe-t-il ?

Notre peau, dans sa partie médiane que l’on appelle le derme contient de très nombreuses glandes appelées glandes sudorales. Elles sont présentes sur l’ensemble de la surface corporelle et produisent la sueur. Lorsqu’elle s’écoule, celle-ci se répartie uniformément à la surface de la peau.

glandes sudoripares schéma

L’évaporation de la sueur vers l’atmosphère nécessite une quantité d’énergie importante puisqu’il faut 580 calories pour évaporer 1l de sueur à 30° !  Mais où trouver cette énergie ? Tout simplement dans la chaleur produite par notre organisme lors de l’effort. En utilisant cette chaleur, elle refroidit le corps. Comparé à notre plus proche cousin, le chimpanzé, qui produit au maximum 80g/m²/h  de sueur, nous pouvons produire jusqu’à 366 à 384g/m²/h de sueur soit un litre par heure et même plus en cas d’effort très intense (jusqu’à 3.5l)! La limite essentielle de cette technique de refroidissement terriblement efficace est donc la perte d’eau, à compenser impérativement au risque de se déshydrater rapidement.

 

En pratique, après un effort important, buvez largement et attendez que la température redescende avant de prendre une douche pour laisser le temps à l’organisme de se refroidir. Vous le sentirez quand vous commencerez à avoir froid. Cela prend 10-30mn selon la température extérieure et l’intensité de l’effort.

Les sueurs froides : une transpiration émotionnelle

peurLa transpiration liée à la chaleur est surtout visible au front, au thorax et au dos. Les paumes et les mains ne transpirent que du fait du stress.

Les mammifères ont des glandes sudorales uniquement dans les paumes et les plantes car la sudation ne répond pas aux mêmes besoins. En effet, dans ces régions corporelles, la sudation est un moyen, non pas d’évacuer la chaleur, mais d’augmenter l’adhérence pour mieux s’agripper au sol ou dans les arbres pour les primates ou de mieux tenir son adversaire. Cracher dans ses mains pour engager une lutte ou un travail de force vient de cette lointaine époque où il était important d’avoir une prise manuelle bien adhérente pour se défendre et combattre.

Ainsi, une lutte ou un combat crée un stress qui déclenche la sudation des mains et pieds et augmente la préhension et l’adhérence. Sans stress, pas de sudation et pas d’adhérence.

Mais l’humidification reste efficace. C’est pourquoi, nous avons toujours le réflexe de mouiller nos doigts pour tourner les pages !

Peut-on faire des efforts physiques en cas de fortes chaleurs ?

effort cyclisteL’histoire de l’homme nous apprend que nos capacités d’endurance se sont probablement développées pour répondre aux besoins de se déplacer pour trouver de la nourriture : la marche pour la cueillette et la course pour la chasse.

Une technique de chasse appelée chasse à l’épuisement a probablement été beaucoup utilisée avant la fabrication d’outils permettant l’envoi de projectiles. Elle a contribué à développer nos capacités d’endurance. En effet, contrairement à l’homme, les mammifères n’ont pas de glandes sudorales suffisantes pour transpirer et ont de plus un pelage qui empêche l’évaporation et maintient la chaleur. De fait, leur seul moyen de refroidissement est le halètement. Mais celui-ci n’est pas utilisable en pleine course. En pleine chaleur, leur vitesse et la distance parcourue sont donc nettement moindres.  Ainsi, lors de la chasse à l’épuisement, en alternant marche et course, l’homme parvenait à capturer sa proie après une course poursuite qui l’amenait à la surchauffe.

Nous gardons de cette époque, la capacité à marcher voire courir au-dessus de 30°. Il y a cependant 2 contraintes :

  • La première et la plus importante est que ce refroidissement se fait au dépend d’une perte d’eau importante, jusqu’à 1l d’eau par heure voire plus. Il est donc indispensable de boire. Les bushmen qui utilisent encore ce type de chasse boivent abondamment avant de partir en chasse pour compenser les pertes à suivre.
  • La seconde est l’effort qui doit rester d’intensité modérée pour éviter une production de chaleur supérieure aux capacités d’évaporation. Cela entrainerait une montée en température excessive préjudiciable en particulier au cerveau qui ne survit pas à des températures supérieures à 41°. Plus la température extérieure est élevée, moins l’intensité de l’effort doit être importante.

La recommandation d’1,5l d’eau par jour est-elle correcte ?

eau

L’organisme a des moyens très fin de régulation de sa teneur en eau. Il peut ainsi s’adapter à de très larges variations de consommation et de perte. Il semble, cependant, qu’un apport insuffisant chronique sur le long terme altère la fonction des reins. A ce jour, pourtant, aucune étude n’a pu établir s’il existe une quantité optimale d’eau pour être en bonne santé. La plupart des recommandations se fondent donc sur la consommation moyenne de la population et sur quelques données physiologiques. Le tableau ci-dessous donne les recommandations en litre, selon les instances officielles internationales. On considère que 20 à 30% de l’apport en eau se fait par les aliments (fruits/légumes essentiellement), le reste est un apport direct de liquide.

 

INSTITUT DE MEDECINE France 2004

EUROPE (ANSES)

2010

AUSTRALIE

2006

OMS 2003

HOMMES

3,7

2,5

3,4

Sédentaires : 2,9

Actifs : 4,5

FEMMES

2,7

2

2,8

Sédentaires : 2,2

Actifs : 4,5

  • Au quotidien, bien qu’il subisse des pertes constantes, le corps humain régule donc efficacemet son équilibre hydrique grâce à un contrôle précis du volume et de la concentration de l’urine. Par conséquent, inutile de faire des calculs compliqués en fonction du poids, de la taille ou autre.   Ecoutez-vous, faites-vous confiance et buvez quand il vous le demande ou que vous en avez envie par convivialité ou autre.

  • En cas d’activité physique, tout dépend de l’intensité de celle-ci et de la température extérieure. Faites vous-même votre expérience en vous pesant avant et après l’activité et en déduisant l’eau apportée. Si votre poids est inférieur après l’effort, vous saurez que votre hydratation était insuffisante et vous pourrez ajuster la fois suivante. En course à pied l’apport minimal à 25° est de 500ml/heure.